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La vie de l'Emotion - Comment ça marche et se diffuse

Les émotions sont inscrites dans notre « patrimoine d’être vivant » pour assurer notre protection et notre survie (l'animal qui a peur se méfie, court, s’enfuit. La colère permet de trouver une force décuplée pour se défendre...).


- Je n’entre pas ici dans le détail de ce qui produit une émotion au niveau de la sphère énergétique, ni sur la composition subtile de chacune. -



De façon basique :

l’Amour est un domaine de sérénité, de repos, d’épanouissement, pour se construire.

La Peur (et tous ses dérivés émotionnels) est/sont un signal d’alarme, signal pour fuir, se protéger, se défendre, signal d’un contexte menaçant la survie.


Deux phases en réaction de ce ressenti :


1 - L’émotion, au moment où elle est vécue, contient une telle charge énergétique ! Normal ! Elle doit permettre, en traversant le corps, de ... susciter le mouvement ! (mouvement de défense, dans le cas de la peur). C’est son premier but. Nous permettre une réactivité de protection ! Courir plus vite, trouver de la force pour impressionner etc…


2 - En second lieu, le sujet traitera le contenu émotionnel : il gardera l’enseignement nécessaire (tirer des leçons, par exemple, pour mieux réagir la fois suivante) et digèrera psychiquement l’aspect douloureux et stressant de cette phase émotionnelle : via le transit digestif, à son rythme.


Un stress éprouvant chez l’humain, comme chez l’animal, pourra rester bloqué un bon moment, le temps de trouver la force de digérer le contenu. Dans le cas de traumatisme par exemple, et étant donné que la digestion est liée à la mise "en conscience", le corps gardera la tension pour éviter de perturber le sujet s'il n'est pas apte à gérer l'information, tant qu'il n'est pas prêt à supporter le contenu négatif et violent.




La Nature a donc bien fait les choses si l'on se réfère à cette fonction de l'émotion.



Dans les périodes actuelles, nous vivons des émotions multiples, dans tous les domaines et pour chaque petite altercation de vie. Nous sommes traversés quotidiennement. Cette énergie est souvent contenue au lieu d’être libérée par le mouvement qu’elle crée. Normal ! Nous n’allons pas frapper notre prochain lorsqu’il prend le dernier paquet de bonbons au rayon du supermarché, ou hurler lorsque le magasin ferme ses portes avant notre arrivée hâtive (quoi que :-)… mais si nous culpabilisons intérieurement de hurler... ça ne libère rien sinon ...recontracte). Nous n’allons pas nous enfuir, en courant jusqu’aux Caraïbes avant notre redouté RDV du mois avec le patron. Alors nous contractons.


Au passage, il est bon de noter que si nous vivons des expériences d’émotions négatives quotidiennes c’est bien qu’il y a un souci d’alignement entre ce que nous identifions comme de potentiels dangers de ne pas survivre (au sens large) et la réalité. Le mental et l’égo en sont la cause et la clé, mais c’est un autre sujet.




A l'inverse de la mise en mouvement possible, traduisant une utilisation de cette énergie, nous avons du réprimer cette vague, ne sachant quoi en faire raisonnablement. Nous l'avons donc arrêtée nette, nous avons pris sur nous, contracté, souvent avec culpabilité ou rejet intérieur. Suite à cette contraction, l’émotion reste figée : son énergie se fixe dans le corps qui prend le relai de soupape (tensions musculaires, digestives, jusqu’à problème plus important parfois). Au niveau psychique, l'énergie peut être reléguée à notre part inconsciente selon les cas, nous choisissons de "ne pas trop voir". Nous rajoutons souvent une couche de culpabilité et d'auto-jugement, figeant d'avantage le processus.


Quant à l’assimilation/digestion naturelle et physique par le transit, dernier processus de traitement de l'émotion, qui permet de tirer des leçons : il restera plus facilement bloqué si l’énergie n’a pas trouvé de moyen de se libérer (charges dans les organes digestifs), et il faudra que le sujet soit prêt (à accueillir les changements de perception qu'engendre cette réalité) pour que l'assimilation finisse son travail.





Le meilleur moyen pour libérer cette énergie émotionnelle est de la contacter (comme on appelle un ami), de l’accueillir (stop aux jugements!), puis de ...l'accepter telle qu'elle est (c'est ainsi que je le ressens, je l'observe et je l'accepte - et je vais pouvoir traiter cela de manière positive pour moi sans jugement, avec écoute, sans m'identifier). Cela lui donne alors un espace. Le piège provient de l'identification à nos émotions, alors même qu'elles ne sont que des vagues en nous qui demandent à être observées et accueillies, recueillies comme un enfant qui demande de l'attention.


Plus on conscientise (parfois après coup car il a fallu courir), plus on accueille le ressenti de l'émotion, en l'observant, en écoutant ses pleurs à elle, plus on lui donne le droit d'avoir été là, comme un messager, et plus elle transpire et s’intègre, puis elle libère le surplus. Nous nous sentons ainsi plus léger, apte à agir sereinement.



L’émotion devient alors dans ce cas une alliée pour mieux expérimenter notre intériorité et soulager nos parts blessées, celles qui font de nous des automates si on les laisse nous diriger malgré notre potentiel. En harmonie, on peut se servir du ressenti de nos vagues émotionnelles comme des signaux indiquant des zones à accomplir et améliorer dans notre vie pour être plus heureux.


Chaque émotion négative non digérée est ressentie de manière répétitive dès que l’occasion se présente dans une interprétation des évènements qui se produisent. Elle peut alors diriger notre vie (schémas de fausses croyances notamment associés) et nous enfermer dans une prison de souffrances se présentant par à-coup. De manière globale, il faut savoir que chaque émotion négative ressentie envers la vie, envers autrui, est une façon de se faire mal à soi, et déconstruit le sujet.


Elle peut donc être accueillie comme un signe de possible ouverture supplémentaire à la vie, comme le signal qu’une zone de vie est encore sous le sable et peut, une fois libérée (pas facile de se lancer à l’accueillir !), agrandir notre champ d’être et d’exploration intérieure (plus de place, plus de sérénité et d’action heureuse, porteuse, sans jugement).


Observons donc nos émotions et ce qu’elles veulent nous indiquer de nos croyances ! C’est une réconciliation avec notre fonctionnement d'être humain, un spectacle émouvant et tellement plus respectueux, une promesse d'ouverture ! Et enfin, un soulagement constructif, sans condition.

Il s'agit bien de légitimer nos ressentis, sans nous y identifier, d'en faire nos enfants désireux d'être écoutés, entendus, soulagés, grâce à l'écoute du parent en nous. Mais aussi de considérer leur message, présent pour aider notre globalité.

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