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Quand la douleur sclérose, générant une zone "cachette" de l'émotion, zone personnelle

A force d'avoir mal, le corps devient un roc.

Une fois la douleur installée quotidiennement, dans le cas de douleur chronique ou récidivante, nous la vivons comme une réalité avec laquelle composer et nous mettons en place des compensations pour "supporter".

A la base, la douleur signale un message, un appel désignant un déséquilibre. Elle renferme donc dès ses prémices un contenu qui aimerait être délivré. Puis avec le temps, elle accentue son message si celui-ci ne peut trouver une autre voie d'expression à son mal-être.

Puisque la douleur signale un déséquilibre, une stagnation ou un vide dans la circulation de l'énergie vitale, elle impactera l'ensemble de l'organisme dont... l'esprit et l'humeur. Les évènements seront donc plus difficiles à vivre et la capacité d'accueil réduite.

L'esprit est refermé sur lui-même, occupé, perturbé.

Tout est fait pour que nous nous arrêtions sur cette douleur. Et pourtant, parfois par impossibilité réelle, nous allons devoir utiliser notre énergie à la combattre et à ne pas l'entendre, en tout cas le moins possible.


Le corps appelle à ce qu'on l'écoute et le soulage. Notre désir, l'impossibilité technique, ou bien simplement la vie qui continue, nous poussent à "ne pas aller voir" et à continuer notre route malgré tout, en trainant ce 'sac' pénible.

Dans certaines pathologies la douleur est fréquente et il serait difficile de passer toutes les journées à trouver l'écoute nécessaire à soulager les moindres tensions, ne serait-ce que techniquement ou financièrement. Cependant, pour que la tension décroisse, il faut progressivement aller à sa rencontre.





Lorsque la zone s'est peu à peu enquilosée, en particulier musculairement, les souffrances psychiques liées à cette "vieille" douleur se seront, avec le temps, fondues dans les fibres, entremélées, ne faisant qu'un.


Souffrances psychiques, liées à la pénibilité, la lassitude pour l'esprit, liées à tous les sentiments accumulés : pourquoi ai-je mal? Pourquoi moi? Pourquoi est-ce que cela ne cesse pas? Je suis perdu(e), mal considéré(e) par la vie, j'endure du négatif, la vie est dure...

Tout ce négatif arrive à un point où la personne ancre une réalité spécifique dans le lieu de sa douleur physique, entre autres. Cela devient une zone marquée de toutes ces charges, zone qui recèle des secrets sur nous-même et notre vécu viscéral avec la vie et ses duretés, surtout si la douleur dure des mois voire des années, épuisant littérallement le sujet dans ses ressources.

Ce vécu est intimement privé et d'autant plus difficile qu'il nous renvoie à une forme de survie. Oui, nous cachons notre secret (secret contenant toutes ces informations sur ce que nous avons vécu et vivons face à cette douleur intenable et longue), dans le lieu de la tension, figée. Car évidemment personne ne peut réellement comprendre (l'on croit) puisque le vécu est privé et personnel.


Lors de la première approche (kinésithérapeutique par exemple) le client se verra dans une difficulté à être appréhendé au niveau de cette zone en question. Il peut ressentir un besoin d'accompagnement au niveau émotionnel lors des premiers instants. Littéralement le professionnel va entrer en contact avec une zone dans laquelle le client a caché tant d'émotions, tant de pleurs et combats! Une zone dans laquelle une part de lui a été enfermée dans la douleur.

Les larmes peuvent alors monter, à la fois de douleur, de difficulté et de soulagement. Ou bien, le vécu rester intériorisé.


Soulagement car, la zone, est écoutée! Le contenu qui s'y trouve est partagé, mis à jour. Et "difficulté" de par cette même réalité soudaine, nous qui avons tant essayé de cacher pour se cacher à nous-même pour avancer le mieux possible. "Difficile" car revient la sensation qui relie la pénibilité psychique et émotionnelle de cette douleur et le ressenti physique d'être massé face au regard du praticien ou du professionnel de santé. Car cette fois-ci nous ne sommes pas seul. Et c'est un cap à franchir pour notre pudeur qui a tant gardé pour se protéger.

Au fur et à mesure de l'accompagnement par un professionnel de santé et parfois en parrallèle, du bien-être, le corps acquerra une souplesse, une écoute suffisante pour commencer à relâcher la tension, et faire confiance à l'extériorisation.


Une tension écoutée est une tension dont on a considéré le message. Plus la charge est ancienne, plus il faudra y aller progressivement et dans le temps. Mais surtout, plus il faudra accompagner la personne pour vérifier qu'elle se sente prête, ne soit pas brusquée. L'entrée en force, sans conscience sous-jacente, dans une zone d'anciennes douleurs peut-être inappropriée au niveau du vécu émotionnel. Il faut regarder via une approche éveillée à la globalité; comme demander l'autorisation, respectueuse. Toujours lier le corps et l'esprit.

La prise en charge par un professionnel de la santé est donc primordial dans les pathologies entrainant des douleurs physiques, en premier lieu pour éviter d'enfermer la douleur dans une souffrance psychique. Le massage bien-être vient en second lieu, une fois la prise en charge bien effectuée.

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